Pourquoi des gens sont-ils silencieux - voire pire - à propos du 11 Septembre ?

Pourquoi une approche psychologique sur le 11 Septembre ?

Pour qui prend la peine d'étudier sérieusement les événements survenus le 11 Septembre 2001, il apparaît rapidement de nombreux problèmes avec la version officielle, entérinée par la commission Kean-Hamilton. Un parallèle est d'ailleurs à faire avec la "version officielle" de l'assassinat du Président Kennedy en 1963, proclamée par le rapport de la Commission Warren, avec sa fameuse théorie de la "balle unique". Rappelons que cette théorie est tellement "novatrice" au niveau balistique qu'elle a rapidement été rebaptisée théorie de la "balle magique". Quand le message que l'on veut faire passer ne cadre pas avec les faits, viole les principes physiques et la science, c'est comme pour faire rentrer un pied dans une chaussure trop petite : il faut un bon chausse pied et accepter quelques désagréments.

Dans le cas du 11 Septembre, nous avons également assisté à des événements sans précédent, et qui ne se sont jamais reproduits non plus depuis. Nous ne citerons ici que deux exemples : jamais une tour en acier ne s'était totalement effondrée sur elle-même à la suite d'un incendie, et ce jour là nous en avons non pas une, ni même deux, mais trois (n'oublions pas le WTC7 qui, bien que non percuté par un avion, s'est effondré plus tard dans l'après-midi du 11 Septembre 2001, ce que beaucoup de gens ignorent encore). Second exemple : les boites noires des appareils. Seules celles des vols American Airlines 77 (AA 77) et United Airlines 93 (UA 93), qui se sont respectivement écrasés sur le Pentagone et à Shanksville, ont été retrouvées officiellement, et encore les enregistrements de l'une d'elles étaient-ils inutilisables.^[1] Lors de crashs d'avions, les boites noires sont pour ainsi dire toujours retrouvées et exploitables, et de fait c'est leur rôle : pouvoir résister à un crash d'avion. Les rares cas où elles ne sont pas récupérées sont le fait de crashs en haute mer, pour des raisons techniques évidentes. Les événements du 11 Septembre sont-ils par conséquent sur-naturels au sens où la science communément admise ne trouve pas à s'y appliquer ? Ce raisonnement par l'absurbe ne tient évidemment pas. Beaucoup l'admettent pourtant, à tout le moins tacitement, en refusant d'explorer plus avant ces "anomalies". 

Mais les incohérences de la version officielle du 11 Septembre ne se limitent pas à ces deux exemples. Elles sont même légion. Des sondages ont montré que l'opinion publique avait conscience de ces lacunes et invraisemblances, ce qui est plutôt rassurant et prouve que malgré la manipulation grandissante, nous sommes encore capable de nous faire notre propre opinion. Malgré tout, une bonne partie de ces gens restent silencieux à propos de ces événements dramatiques, qui ont façonné durablement le monde dans lequel nous vivons, justifiant de nouvelles guerres impérialistes qui sont le fait, majoritairement, de l'Occident, ou instaurant des lois liberticides (Patriot Act aux Etats-Unis, Loi sur le Renseignement en France) au nom d'une menace terroriste qui est manifestement exagérée voire, au moins partiellement, fabriquée.^[2]

Nous avons là par conséquent un véritable paradoxe : les gens ont majoritairement et profondément conscience des omissions et mensonges de la version officielle du 11 Septembre d'une part, mais ils ne s'expriment pas et restent silencieux sur ce sujet d'importance cruciale (du fait de ses répercussions permanentes depuis) d'autre part. C'est ce paradoxe que Frances Shure tente d'expliquer par cette série d'articles, par le biais de la psychologie humaine et du fonctionement de notre cerveau.

Notes

^[1] Voir : http://www.voltairenet.org/article185297.html

^[2] Dans cet article de The Intercept, le célèbre journaliste politique Glenn Greenwald, qui est notamment au coeur des révélations d'Edward Snowden, ironise sur la menace terroriste aux Etats Unis, qui serait toujours plus élevée au fil des ans selon les déclarations des représentants. A partir d'exemples concrets, l'auteur en conclut que, de deux choses l'une :

- soit les alarmistes exagèrent fortement la menace pour des raisons personnelles / égoîstes

- soit ils disent la vérité - la menace est toujours plus forte année après année - ce qui devrait signifier la réévaluation de la sagesse des politiques anti-terroristes qui ne font qu'empirer le problème

</MikE - aug 2015>

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